Transitivité et compléments indirects
Dans le chapitre précédent, nous avons appris les cas en finale de mot et la façon de les utiliser pour répondre à la plus importante question: qui fait quoi. Maintenant que vous comprenez la raison pour laquelle nous indiquons le rôle d'un nom et la façon de le faire, nous allons introduire un autre type de complément et un autre type de verbe.
Dans ce chapitre, nous allons répondre à ces questions:
- Qu'est-ce qu'un complément indirect ? Comment l'indiquons-nous ?
- Qu'est-ce que la transitivité d'un verbe ?
- Qu'est-ce que les verbes « si » ?
- Quand pouvons-nous omettre les cas ?
Considérez la phrase « Je te donne un cadeau ». En utilisant ce que vous avez appris dans le chapitre précédent, essayez d'identifier autant de rôles que vous le pouvez. Quels sont le sujet, le verbe et le complément direct de cette phrase ?
Le verbe est évidemment donne. Comme nous l'avons appris, le sujet est l'acteur du verbe, dont cela a du sens que le sujet soit Je - celui qui donne. Il reste deux noms - te et un cadeau. Le complément direct est le nom qui est directement impliqué dans le verbe. Qu'est-ce qui est donné ? Le cadeau. Donc, quel est le rôle du mot te dans cette phrase ?
Cette troisième rôle de nom est appelé le complément indirect.
Le verbe est évidemment donne. Comme nous l'avons appris, le sujet est l'acteur du verbe, dont cela a du sens que le sujet soit Je - celui qui donne. Il reste deux noms - te et un cadeau. Le complément direct est le nom qui est directement impliqué dans le verbe. Qu'est-ce qui est donné ? Le cadeau. Donc, quel est le rôle du mot te dans cette phrase ?
Cette troisième rôle de nom est appelé le complément indirect.
1. « Qu'est-ce qu'un complément indirect ? Comment l'indiquons-nous ? »
Alors que le complément direct est affecté par le verbe, le complément indirect est affecté par l'action du sujet qui agit sur le complément direct (s'il y a lieu). Si cadeau est la chose affectée par « donne » (en tant que complément direct), te est affecté par « Je donne un cadeau ». Souvent, le complément indirect est une sorte de destinataire. En français, cela prend souvent la forme de « à <c.i.> », comme dans « Je donne un cadeau à Neytiri ».
Pensez comme les Na'vi !
Le mot « à » ne sera pas toujours le complément indirect ! Le français utilise également « à » pour indiquer un mouvement (ex.: Je vais à la maison) et pour indiquer un moyen de transport (ex.: Je vais à la maison à vélo), parmi d'autres usages. Le Na'vi a des mécanismes complètement différents pour cela. « Destinataire-à » est le seul usage qui prend la forme du complément indirect.
Le mot « à » ne sera pas toujours le complément indirect ! Le français utilise également « à » pour indiquer un mouvement (ex.: Je vais à la maison) et pour indiquer un moyen de transport (ex.: Je vais à la maison à vélo), parmi d'autres usages. Le Na'vi a des mécanismes complètement différents pour cela. « Destinataire-à » est le seul usage qui prend la forme du complément indirect.
Comme les rôles discutés dans la leçon précédent, le complément indirect est marqué avec un cas afin de ne pas être confondu avec le sujet ou le complément direct.
En utilisant ces informations, voici quelques façons de dire « Je te donne un cadeau ». Comme il y a plus de mots, il y a bien sûr plus de combinaisons valables.
- -RU est placé après les voyelles (incluant les diphtongues), mais PAS les pseudovoyelles (RR, LL)
- -R peut également être utilisé après les voyelles et les diphtongues AW et EW
- -UR est placé après les consonnes, les pseudovoyelles et les diphtongues AY et EY
En utilisant ces informations, voici quelques façons de dire « Je te donne un cadeau ». Comme il y a plus de mots, il y a bien sûr plus de combinaisons valables.
oel stxeliti tìng ngar
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tìng oel ngaru stxeliti
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ngaru stxeliti oel tìng
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Le complément indirect est parfois utilisé pour des choses autres que des destinataires, et toutes les occurrences de « à » en français ne seront pas un objet indirect en Na'vi. Ce qui parfois semble être un complément direct évident est en fait un complément indirect. Mais n'ayez pas peu - il y a un moyen facile de savoir quand c'est le cas. Cela se réduit à reconnaître la transitivité du verbe avec lequel vous travaillez.
2. « Qu'est-ce que la transitivité d'un verbe ? »
Jusqu'à ce point, les verbes que nous avons utilisés sont connus comme des verbes transitifs. Un verbe transitif est celui qui a une transitivité. Cette définition n'est pas particulièrement utile en soi, donc il est mieux de poser cette question: Qu'est-ce que la transitivité ?
La transitivité peut être considérée comme la permission d'utiliser des compléments directs. Les verbes transitifs sont autorisés à avoir des compléments directs - mais il ne sont pas obligés d'en avoir. Comparez cela aux verbes intransitifs, qui n'ont pas la permission d'utiliser un complément direct, et qui ainsi n'en auront jamais.
La plupart du temps, si vous pouvez « <verbe> quelque chose », c'est un verbe transitif. Vous pouvez « manger quelque chose », « montrer quelque chose » et « voir quelque chose ». Si cela ne fait pas vraiment de sens, c'est probablement intransitif. Par example, « dormir quelque chose » ou « courir quelque chose » ne fait pas vraiment de sens.
La transitivité peut être considérée comme la permission d'utiliser des compléments directs. Les verbes transitifs sont autorisés à avoir des compléments directs - mais il ne sont pas obligés d'en avoir. Comparez cela aux verbes intransitifs, qui n'ont pas la permission d'utiliser un complément direct, et qui ainsi n'en auront jamais.
La plupart du temps, si vous pouvez « <verbe> quelque chose », c'est un verbe transitif. Vous pouvez « manger quelque chose », « montrer quelque chose » et « voir quelque chose ». Si cela ne fait pas vraiment de sens, c'est probablement intransitif. Par example, « dormir quelque chose » ou « courir quelque chose » ne fait pas vraiment de sens.
Pensez comme les Na'vi !
Soyez prudents lorsque vous faites le test de « <verbe> quelque chose » ! Votre cerveau francophone va déclencher beaucoup de faux positifs. Par exemple, vous pouvez penser que
« marcher quelque chose » est acceptable parce que vous pouvez vous imaginer « marcher cinq kilomètres ». Mais si vous investiguez plus en profondeur les relations, ce que vous faites en réalité, c'est de « marcher sur une distance de cinq kilomètres » - « cinq kilomètres » n'est pas affecté par « marcher ».
Soyez prudents lorsque vous faites le test de « <verbe> quelque chose » ! Votre cerveau francophone va déclencher beaucoup de faux positifs. Par exemple, vous pouvez penser que
« marcher quelque chose » est acceptable parce que vous pouvez vous imaginer « marcher cinq kilomètres ». Mais si vous investiguez plus en profondeur les relations, ce que vous faites en réalité, c'est de « marcher sur une distance de cinq kilomètres » - « cinq kilomètres » n'est pas affecté par « marcher ».
Parfois, vous rencontrerez des verbes que vous supposerez être transitifs, mais qui ne le sont pas en réalité. La meilleure façon de vérifier la transitivité d'un verbe est de le chercher dans un dictionnaire. Un verbe transitif sera marqué comme vtr. - verbe transitif, tandis qu'un verbe intransitive sera marqué comme vin. - verbe intransitif.
Essayez-le !
Cherchez les mots suivants dans un dictionnaire Na'vi. Lesquels d'entre eux peuvent avoir un complément direct ? Lesquels ne peuvent pas ? Y en a-t-il qui vous ont surpris ? Si c'est le cas, prenez un moment pour réfléchir à la relation entre les noms généralement associés à cette action.
Cherchez les mots suivants dans un dictionnaire Na'vi. Lesquels d'entre eux peuvent avoir un complément direct ? Lesquels ne peuvent pas ? Y en a-t-il qui vous ont surpris ? Si c'est le cas, prenez un moment pour réfléchir à la relation entre les noms généralement associés à cette action.
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3. « Qu'est-ce que les verbes « si » » ?
Une sorte très commune de verbes intransitifs est le verbe « si ». Les verbes « si » prennent la forme d'un nom ou d'un adjectif suivi par si. Voici des exemples: srung si, law si et nari si. Notez que tous ces mots contiennt deux mots, dont le second est si. Le mot si n'est presque jamais utilisé seul, but il peut être assimilé au sens de « faire » ou « s'engager dans ». Par exemple, srung signifie « aide», tandis que srung si est un verbe qui signifie « s'engager dans l'aide » ou « aider ».
Pensez comme les Na'vi !
Tous les verbes « si » sont formés à partir d'un autre mot. Chaque fois que vous en rencontrez un nouveau, prenez un moment pour chercher le mot dont il est issu. Ainsi, vous pourrez facilement apprendre deux mots au lieu d'un, et mieux les mémoriser ! Efficace !
Tous les verbes « si » sont formés à partir d'un autre mot. Chaque fois que vous en rencontrez un nouveau, prenez un moment pour chercher le mot dont il est issu. Ainsi, vous pourrez facilement apprendre deux mots au lieu d'un, et mieux les mémoriser ! Efficace !
Essayez-le !
Cherchez les mots suivants dans un dictionnaire Na'vi. Ensuite, faites une prédiction sur la signification de la version verbe « si » du mot, puis cherchez-le. Y a-t-il un de ces mots qui vous a surpris ?
Cherchez les mots suivants dans un dictionnaire Na'vi. Ensuite, faites une prédiction sur la signification de la version verbe « si » du mot, puis cherchez-le. Y a-t-il un de ces mots qui vous a surpris ?
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Souvenez-vous toujours que tous les verbes « si » sont intransitifs, même ceux qui seraient transitifs pour un francophone (comme srung si - « aider »). Si vous tombez sur ce genre de verbes intransitifs qui semblent avoir un objet direct évident, il y a de fortes chances que ce soit en fait le complément indirect. Rappelez-vous: un verbe intransitif, par définition, ne peut pas avoir de complément direct - il n'a pas cette permission. Mais l'action du sujet qui exécute le verbe « si » pourrait affecter quelque chose d'autre - ce à quoi sert le complément indirect !
oe ngaru srung si
Je t'aide (J'aide [à] toi) |
kaltxì si po oer
il/elle me salue (il/elle me fait un salut [à moi]) |
hururu lew si sa’nok
la mère couvre le [au] pot |
Vous avez peut-être remarqué quelque chose d'étrange dans ces exemples : les sujets n'ont pas les cas en finale de mots (-L et -ÌL) d'avant ! Ce n'est pas un accident ni une erreur, mais plutôt une caractéristique utile de la langue Na'vi !
4. « Quand pouvons-nous omettre les cas ? »
Pour répondre à cette question, nous devons nous rappeler pourquoi la langue Na'vi utilise des cas en finale de mots en premier lieu. L'objectif d'un cas est d'attribuer des rôles afin que nous sachions qui fait quoi. Puisque tous les verbes ont un sujet, implicite ou non, les Na'vi ont saisi cette occasion pour raccourcir un peu les choses.
Lorsqu'on utilie des verbes intransitifs, il n'y a jamais de complément direct (parce que, là encore, ils ne peuvent pas en avoir un, ils n'ont pas de permission de transitivité). Parce que vous ne pouvez pas confondre le sujet avec un complément direct qui ne peut pas exister, le sujet d'un verbe intransitif n'a pas besoin de prendre un cas grammatical. our que cela fonctionne, cependant, nous devons toujours marquer le complément indirect (ainsi que certains autres cas que nous couvrirons à l'avenir !)
Mais attendez, il y a plus ! Rappelez-vous que la transitivité est une permission - vous n'êtes pas obligé de l'utiliser, vous êtes seulement autorisé. Parfois, lorsqu'on utilise un verbe transitif, il n'est pas nécessaire de spécifier un complément direct. Par exemple, vous pourriez dire « je mange » sans préciser ce que vous mangez - vous ne faites que manger en général ! À chaque fois que vous utilisez un verbe sans spécifier de complément direct, vous pouvez le considérer comme un verbe intransitif. Alors, puisque nous utilisons le verbe de façon intransitive, nous n'avons pas besoin d'ajouter le marqueur de sujet.
Ce n'est qu'une des nombreuses façons dont la langue Na'vi essaie d'être compact et efficace - en laissant tomber des informations inutiles qui pourraient facilement être sous-entendues.
Lorsqu'on utilie des verbes intransitifs, il n'y a jamais de complément direct (parce que, là encore, ils ne peuvent pas en avoir un, ils n'ont pas de permission de transitivité). Parce que vous ne pouvez pas confondre le sujet avec un complément direct qui ne peut pas exister, le sujet d'un verbe intransitif n'a pas besoin de prendre un cas grammatical. our que cela fonctionne, cependant, nous devons toujours marquer le complément indirect (ainsi que certains autres cas que nous couvrirons à l'avenir !)
Mais attendez, il y a plus ! Rappelez-vous que la transitivité est une permission - vous n'êtes pas obligé de l'utiliser, vous êtes seulement autorisé. Parfois, lorsqu'on utilise un verbe transitif, il n'est pas nécessaire de spécifier un complément direct. Par exemple, vous pourriez dire « je mange » sans préciser ce que vous mangez - vous ne faites que manger en général ! À chaque fois que vous utilisez un verbe sans spécifier de complément direct, vous pouvez le considérer comme un verbe intransitif. Alors, puisque nous utilisons le verbe de façon intransitive, nous n'avons pas besoin d'ajouter le marqueur de sujet.
Ce n'est qu'une des nombreuses façons dont la langue Na'vi essaie d'être compact et efficace - en laissant tomber des informations inutiles qui pourraient facilement être sous-entendues.
oel yerikit taron
Je chasse l'hexapède |
oe taron
Je chasse [en général] |
Pensez comme les Na'vi !
Un nom sans cas en finale de mots doit être considéré comme un sujet intransitif.
Un nom sans cas en finale de mots doit être considéré comme un sujet intransitif.
En résumé
1. Qu'est-ce qu'un complément indirect ? Comment l'indiquons-nous ?
Alors que le complément direct est affecté par le verbe, le complément INDIRECT est affecté par « <sujet> <verbe> <complément direct> ». Il s'agit généralement d'une sorte de destinataire.
Le complément indirect prend le cas en finale de mots -RU, -UR ou -R.
2. Qu'est-ce que la transitivité d'un verbe
La transitivité est la permission d'utiliser un complément direct. C'est une propriété des verbes.
Les verbes transitifs (vtr.) sont capables d'avoir un complément direct.
Les verbes intransitifs (vin.) ne peuvent pas avoir de complément direct.
3. Qu'est-ce que les verbes « si » ?
Les verbes « si » sont un type commun de verbes intransitifs formés à partir d'un nom ou d'un adjectif, suivi de « si ». Nous ne pouvons pas créer nos propres verbes « si ».
4. Quand pouvons-nous omettre les cas ?
Le sujet d'un verbe intransitif n'a pas besoin d'être marqué.
Tous les verbes transitifs peuvent être utilisés de manière intransitive si le complément direct n'a pas besoin d'être précisé. Ce n'est pas parce qu'un verbe a une transitivité qu'il doit utiliser un complément direct.
Alors que le complément direct est affecté par le verbe, le complément INDIRECT est affecté par « <sujet> <verbe> <complément direct> ». Il s'agit généralement d'une sorte de destinataire.
Le complément indirect prend le cas en finale de mots -RU, -UR ou -R.
2. Qu'est-ce que la transitivité d'un verbe
La transitivité est la permission d'utiliser un complément direct. C'est une propriété des verbes.
Les verbes transitifs (vtr.) sont capables d'avoir un complément direct.
Les verbes intransitifs (vin.) ne peuvent pas avoir de complément direct.
3. Qu'est-ce que les verbes « si » ?
Les verbes « si » sont un type commun de verbes intransitifs formés à partir d'un nom ou d'un adjectif, suivi de « si ». Nous ne pouvons pas créer nos propres verbes « si ».
4. Quand pouvons-nous omettre les cas ?
Le sujet d'un verbe intransitif n'a pas besoin d'être marqué.
Tous les verbes transitifs peuvent être utilisés de manière intransitive si le complément direct n'a pas besoin d'être précisé. Ce n'est pas parce qu'un verbe a une transitivité qu'il doit utiliser un complément direct.
LE NA'VI COMME DEUXIÈME LANGUE
L'ordre des mots en Na'vi
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Adjectifs
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